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Les Immeubles ❭ Sam 30 Juin - 15:07
non joué
Le Destin
Le Destin
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Crédits : Dinosaure
Job : Vous faire trembler.
Amours : Le Bronx.
Emmerdes : Les plans.
https://beton-arme.forumactif.com
Le BronxIci c'est new york city baby
The Bronx is burning
La réputation du Bronx n’est plus à refaire : l’imaginaire reste encore marqué par la pauvreté des minorités habitants les taudis oubliés par les politiques de la ville et la violence des différents gangs engorgeant les rues avec des sachets d’herbes à revendre à n’importe quelle heure. Pourtant, le melting-pot de ce point chaud, dont la population est majoritairement hispanique et noire, a aussi été une véritable bombe culturelle avec la naissance du Hip-Hop et de ses artistes nés dans les rues aux bâtiments de briques, et aujourd’hui encore des fresques murales impressionnantes peintes à la bombe pas chère de la supérette continuent d’être prêcheuses d’une population encore laissée de côté mais pas prête à se faire oublier. Les politiques des années 1990 pour faire de New-York la vitrine états-uniennes qu’elle est aujourd’hui ont réussi à transpirer jusque dans le Bronx où la violence et la pauvreté ont graduellement chuté… dans quelques quartiers. La porosité et les frontières plus ou moins étanches du quartier font, qu’encore aujourd’hui, certains endroits sont clairement déconseillés aux badauds quand d’autres sont le terreau fertile de la gentrification et la ré-habilitation des vieilles friches industrielles attirent toujours plus le new-yorkais curieux des nouvelles alternatives, et les parcs municipaux qui occupent près d’un quart du quartier, s’ils sont assez pour l’embellir, ne suffisent pas à vaincre l’image d’un quartier toujours délabré et dangereux, particulièrement dans les quartiers sud.

Eastchester road
Ce coin du quartier n’est pas le moins réputé parmi les habitants… sans être celui le plus tranquille non plus. Si une partie de la route est résidentielle, l’autre est encore une vieille friche industrielle en semi-réhabilitation, où se mêlent quelques barres d’habitations qui donnent de la hauteur et d’anciennes entreprises et entrepôts ayant fait faillites, certains rachetés par des petits commerces plus ou moins anciens qui ont toujours du mal à boucler la fin du mois à cause des nombreux braquages et de la mauvaise fréquentation des rues qui font fuir ceux qui viennent de l’extérieur pour ne laisser que les habitants du coin et leurs revenus aléatoires comme clients fidèles. Le coin d’Eastchester est plus une zone tampon entre les blocs plus dangereux de Boston Secor Houses, Edenwald Houses, et ceux très calme de Wakefield et du sud de Willamsbridge (carte), mais pour tout nouveau venu n’ayant aucune connaissances des codes à l’usage, n’étant pas street smart, le premier contact avec l’Eastchester road pourrait être violent, et tout nouvel habitant un peu innocent mettra sûrement quelques jours avant de s’y retrouver dans ce microcosme qui peut sembler explosif vu de l’extérieur, mais qui est régit par des relations sociales établies depuis longtemps entre les différents habitants, et qui commence doucement à évoluer en vue de la gentrification douce, pas toujours en bien. Advienne que pourra à celui qui les transgressera.

The Old lady et the Homewrecker
Les deux immeubles se font face depuis longtemps, depuis les politiques de slum clearance d’après seconde guerre plus exactement, même si l’histoire mouvementée les a fait changer de forme plusieurs fois. Les vagues d’incendies ravageurs dus à l’insalubrité et la mauvaise organisation des pompiers des années 1970 les ont réduits en cendres avant que la ville ne les reconstruisent, plus hauts, plus grands, pour entasser plus de population d'indésirables le plus loin possible du centre économique et de sa belle façade – mais toujours assez près pour que le petit personnel aille le nettoyer. En 1990, c’est grâce à la vague de réhabilitation des quartiers nord de Manhattan, sous l’impulsion du maire Guiliani de faire de New-York une ville respectable, que certains promoteurs s’aventurent jusqu’à Eastchester, enfiévrés par les beaux discours et les visions d’un futur quartier qui regorgerait bientôt du portefeuille des classes moyennes. Un seul immeuble sur les deux est racheté et rénové, et la différence des loyers – et des façades – lance une sorte de compétition entre The Old Lady laissé pour compte et The Homewrecker, si bien pouponné, qui lui a volé quelques habitants, les lui auraient sûrement tous pris si ceux-ci en avaient les moyens. L’un étant à peine mieux fréquenté que l’autre, chaque habitant en trouve de sa raison de détester les pèquenauds d’en face, qu’ils soient au chômage depuis trop longtemps ou qu’ils se pavanent avec les dernières chaussures à la mode alors que leur serviette de travail sont, elles, toutes trouées. Il n’y a pas grand-chose qui les sépare, si ce n’est quelques centaines de dollars sur la fiche de loyer, pourtant c’en est assez pour que la rue aux traits mal repeints soit devenue un fossé, un no man’s land si ce n’est pour les quelques bagarres entre dealers des différentes bandes, qui ont elles aussi choisies chacune leur immeuble.



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